Le charbon résulte de la décomposition de débris végétaux, à l'abri de l'air, en milieu lacustre ou marin. Présent surtout dans les terrains de la fin de l'ère primaire (dont une période porte d'ailleurs le nom de carbonifère), il a été à la base de la révolution industrielle dès la fin du XVIII^e s. et constituait encore de très loin la première source d'énergie au début du XX^e siècle.

Production et consommation.

La production mondiale n'a pratiquement jamais cessé de croître. Elle a presque triplé encore, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, dépassant aujourd'hui 3,5 milliards de tonnes. Cependant, cette progression n'a pas été générale : l'extraction houillère, depuis 1960, a fortement reculé en Europe occidentale (conditions de gisement souvent difficiles, concurrence du pétrole abondant et bon marché jusqu'au début des années 1970). La crise du pétrole, après 1973, a parfois redonné un nouvel essor à l'extraction houillère ; c'est le cas aux États-Unis, revenus au premier rang mondial avec la Chine, devant la Russie, la Pologne, l'Ukraine, l'Afrique du Sud, l'Inde et l'Australie.

Actuellement, le charbon satisfait environ 30 % des besoins énergétiques mondiaux. La consommation a notamment diminué pour le chauffage, mais elle reste importante pour la production d'électricité thermique classique et dans la sidérurgie, où son dérivé, le coke, demeure un point de passage pratiquement obligé.

Réserves.

Les réserves mondiales de charbon sont deux fois plus importantes que celles du pétrole et sont de l'ordre de 860 milliards de tonnes, soit 573 milliards de TEP (tonnes équivalent pétrole). La progression de l'extraction se heurte cependant à des obstacles physiques et écologiques (dégradation évidente de l'environnement, pollution fréquente) ; ces derniers peuvent être palliés à terme par une gazéification massive du charbon.