nom masculin
Religion des chrétiens qui reconnaissent l'autorité du pape en matière de dogme et de morale.
Le catholicisme regroupe à la fois les institutions, la doctrine et les fidèles du groupe chrétien rassemblé dans l'Église romaine sous l'autorité spirituelle du pape, évêque de Rome et successeur de l'apôtre Pierre. Le mot « catholique » fut employé depuis le début du IIe s. pour caractériser l'Église du Christ. L'ensemble des chrétiens d'aujourd'hui se réfèrent encore à la règle de foi du concile de Constantinople (381), où il est dit : « Nous croyons en l'Église une, sainte, catholique. » Cependant, seule l'Église qui a son centre à Rome a retenu ce titre ancien.
Fondements et doctrine.
Le catholicisme, qui s'exprime dans une communauté de foi, de vie sacramentelle et de spiritualité, repose sur un triple fondement : l'Écriture, qui est parole de Dieu ; la Tradition, qui est continuité de la présence et de l'action divines ; l'Église, considérée comme dépositaire et seule interprète des vérités de foi ainsi que des règles morales. Le souci de pureté doctrinale ou d'orthodoxie, qui a donné lieu parfois à l'intolérance et à l'esprit de persécution, vient de ce que, aux yeux du catholicisme, la vérité révélée ne peut être livrée à l'interprétation individuelle ou sectaire : il ne saurait y avoir plusieurs Églises chrétiennes dont chacune comprendrait à sa manière propre le message de Jésus. Cette unité doctrinale est parallèle à l'unité ecclésiale présidée par le pape, auquel est subordonnée l'autorité des évêques responsables des Églises locales, ou diocèses. Le pouvoir de la papauté a pris parfois les allures de la souveraineté temporelle et s'est développé, au sein de l'institution ecclésiale elle-même, dans le sens d'un centralisme romain que le IIe concile du Vatican (1962-1965) tenta d'assouplir au profit d'une autorité collégiale associant les évêques au gouvernement de l'Église et de formes de concertation avec les laïcs eux-mêmes.
Le catholicisme compte dans le monde actuel environ 1 milliard de baptisés. Il est traversé par des courants doctrinaux divergents (traditionalisme, théologie de la libération, mouvements pentecôtistes ou charismatiques) qui cependant ne tombent qu'exceptionnellement dans la dissidence.