nom masculin
(mot angl., du lat alumen, -inis, alun)
Métal blanc brillant, léger, ductile et malléable, s'altérant peu à l'air et fondant à 660 °C.► Symb. Al ; densité 2,7.
Les propriétés.
L'aluminium est commun dans la nature, principalement sous forme d'oxydes et de silicates. C'est un bon conducteur de la chaleur et de l'électricité. Bien que très oxydable, il ne s'altère pas à l'air ni au contact de l'eau, car sa surface est protégée par une mince couche d'alumine (Al2O3). Il est trivalent dans ses composés, comme l'alumine. Sa métallurgie a été mise au point en 1886, simultanément par le Français P. Héroult et l'Américain C. M. Hall (1863-1914).
Les utilisations.
Le métal pur est utilisé pour sa grande conductibilité électrique et thermique (condensateurs, réflecteurs) ainsi que pour sa bonne tenue à l'air et à certaines corrosions courantes (feuilles minces pour l'emballage ; articles ménagers ; industries chimique et pharmaceutique ; construction automobile, où son emploi tend à croître). Les alliages d'aluminium ont une faible masse volumique, des résistances mécaniques moyennes et fortes et une bonne tenue à certaines corrosions. L'alliage avec le cuivre et le magnésium (Duralumin) peut subir un traitement de durcissement structural qui le fait utiliser dans l'aviation. Ce secteur se tourne également vers le nouvel alliage aluminium-lithium, qui devrait permettre un allègement de 10 à 15 % des structures. Sous forme de pièces de fonderie, l'alliage aluminium-silicium est utilisé pour la confection de blocs-moteurs et de pistons d'automobile. Enfin, il tend à se répandre dans le bâtiment, aussi bien pour les cadres de fenêtres qu'au sein de grandes réalisations architecturales (Institut du monde arabe, à Paris).
La production.
La production mondiale a connu une progression foudroyante pendant la majeure partie du XXe s. : de 7 000 t en 1900 à 18,7 Mt en 1980. Elle stagne depuis, concurrencée notamment par des produits de substitution (comme les plastiques) et le développement du recyclage. Sa localisation est conditionnée par la disponibilité d'électricité et la proximité des marchés de consommation, plus accessoirement par la présence de l'alumine (tirée de la bauxite), qui peut être importée. On s'explique ainsi que les États-Unis et le Canada soient les deux principaux producteurs, alors que la Norvège (où l'hydroélectricité est exceptionnellement abondante) occupe le premier rang en Europe.