allergie [alɛrʒi] 

nom féminin

(all. Allergie, du gr. allos, autre, et ergon, action)

  1. Réaction anormale, excessive de l'organisme à un agent, dit allergène, auquel il est particulièrement sensible.
  2. Incapacité à supporter qqn ou qqch ; hostilité instinctive : L'allergie à toute nouveauté (SYN.  aversion).

Certaines substances, présentes dans le milieu environnant, ont la propriété de déclencher une sécrétion d'anticorps dans l'organisme avec lequel elles entrent en contact. Une substance de ce type, appelée « antigène », se combine chimiquement avec l'anticorps qui lui correspond (on dit que la réaction est spécifique), à chaque nouveau contact avec le corps humain. Chez un sujet allergique, ces phénomènes se produisent d'une façon trop intense, et pour des antigènes normalement inoffensifs, alors appelés allergènes.

Les allergies respiratoires.

Les antigènes en cause, contenus dans l'atmosphère, peuvent venir : des déjections des acariens, minuscules arthropodes qui vivent dans la poussière des maisons, sur les matelas et les oreillers, etc. ; des poils d'animaux, surtout de chat ; des pollens. L'allergie peut se manifester par des crises d'asthme, au cours desquelles la respiration devient brusquement difficile et sifflante. Le rhume des foins, avec ses crises d'éternuement et d'écoulement nasal, qui se répètent tous les printemps, fait également partie de cette catégorie.

Les allergies alimentaires.

Il existe un grand nombre de substances potentiellement dangereuses pour les allergiques dans les céréales, les fruits et les légumes, les œufs, le poisson, les crustacés, etc. Les manifestations sont surtout digestives et cutanées (urticaire, par exemple). Elles sont plus fréquentes et plus graves chez l'enfant.

Les allergies cutanées.

La peau peut réagir au cours d'une allergie alimentaire, par exemple. Mais elle peut être elle-même la cible principale de l'allergie, par contact direct avec l'antigène (laine, métal, etc.). On observe principalement de l'urticaire ou de l'eczéma.

Les allergies médicamenteuses.

Les antibiotiques et d'autres médicaments peuvent provoquer des troubles cutanés, respiratoires ou sanguins.

Le traitement.

L'idéal est de supprimer toute possibilité de contact entre le malade et l'antigène, mais c'est souvent impossible quand celui-ci est trop abondant dans l'environnement. Dans certains cas, on peut tenter une désensibilisation spécifique, qui dure plusieurs années : injections sous-cutanées de l'antigène à doses très faibles. En attendant ou en cas d'échec, il reste possible de diminuer les symptômes avec des médicaments, notamment les antihistaminiques.

Tout allergique sévère doit posséder sur lui une seringue auto-injectable de produit d'urgence capable de contrôler les complications aiguës les plus graves : l'œdème de Quincke qui peut conduire à l'étouffement par gonflement des parois de la gorge et le choc allergique, ou anaphylactique, avec risque d'arrêt cardiaque. Les enfants et adolescents allergiques peuvent bénéficier d'un PAI (plan d'accueil individualisé) qui leur permet de déposer à l'école leur médicament d'urgence et de manger à la cantine des menus adaptés.