Il est l'un des chefs du « Sturm und Drang » avec son roman les Souffrances du jeune Werther (1774) et son drame Götz von Berlichingen (1774). À travers son expérience de l'Italie (Torquato Tasso, 1789), de la Révolution française et de la politique (il fut ministre du grand-duc de Weimar), son amitié avec Schiller (Xénies, 1796), et ses recherches scientifiques (la Métamorphose des plantes, 1790 ; la Théorie des couleurs, 1810), il évolua vers un art plus classique (Wilhelm Meister, 1796-1821 ; Hermann et Dorothée, 1797 ; les Affinités électives, 1809). Son œuvre prit ensuite une forme autobiographique (Poésie et Vérité, 1811-1833) et symbolique (Divan occidental et oriental, 1819 ; Faust).
Faust. Goethe travailla à ce drame de 1773 à 1832, s'inspirant d'une légende populaire. Le nœud de l'action est un pari engagé entre Méphistophélès, qui se fait fort de ravaler Faust au niveau de la brute, et le Seigneur, qui affirme que Faust résistera à la tentation. La première partie du drame, achevée en 1808, peint essentiellement la séduction et l'abandon de Marguerite, qui sera sauvée par son repentir. Dans la seconde partie, publiée en 1832, Faust, introduit dans le monde de l'Hellade mythique, prend Hélène comme épouse et obtient son salut, car il « n'a jamais cessé de tendre vers un idéal ».