Dans ses nouvelles (Tarass Boulba, le Journal d'un fou) et sa comédie le Revizor (1836), satire de la bureaucratie russe, il peint la grisaille quotidienne de vies médiocres en un récit à la fois ému et ironique, comique par tous les détails mais infiniment triste par l'impression d'ensemble. Son roman, les Âmes mortes (1842), décrit les malversations d'un aventurier qui obtient de l'argent de l'État sur des serfs morts après le dernier recensement mais toujours inscrits sur les listes du fisc. Visionnaire et mystique, Gogol a révélé le réalisme aux écrivains de son pays.