Son œuvre représente la tendance la plus spiritualisée du caravagisme, auquel il emprunte beaucoup de ses sujets. Oublié après sa mort, il a été redécouvert par le XXe s., que fascinent sa rigueur géométrique, son luminisme voué à l'essentiel, sa dédramatisation des antithèses chères aux émules du Caravage (le vieillard et l'enfant, la flamme et l'obscurité, la vie et la mort...). Parmi la trentaine d'œuvres jugées authentiques aujourd'hui connues, citons : deux Apôtres (Albi), le Joueur de vielle (Nantes), le Tricheur (Louvre) pour les tableaux à éclairage diurne ; la Madeleine à la veilleuse et Saint Sébastien pleuré par sainte Irène (Louvre), la Femme à la puce (Nancy), les Larmes de saint Pierre (Cleveland), le Nouveau-Né (Rennes) pour les « nocturnes ».