Propriétaire d'un grand domaine en Virginie, il est durant la guerre de Sept Ans commandant en chef des troupes de Virginie, qu'il conduit à la victoire (1755-1758). D'opinion modérée, il s'élève cependant contre les abus de la puissance coloniale. Envoyé par la Virginie aux 1er et 2e Congrès de Philadelphie (1774 et 1775), il y prend position en faveur de l'indépendance.
Commandant en chef de l'armée américaine en 1775, il chasse les Anglais de Boston (1776) mais subit de nombreux revers et défend le principe de l'alliance avec la France, conclue en 1778. En 1781, avec Rochambeau, il obtient à Yorktown la capitulation de l'armée britannique, qui met fin à la guerre de l'Indépendance.
Retiré en 1783, il est de nouveau délégué par la Virginie à la Convention de Philadelphie (1787) et, élu président de l'Assemblée, il favorise le vote de la Constitution des États-Unis. Élu président de la Fédération (1789) et réélu en 1792, il soutient la politique de Hamilton, secrétaire au Trésor, partisan du renforcement du pouvoir fédéral. Il se heurte ainsi à l'opposition des républicains, menée par Jefferson. À l'extérieur, Washington refuse de participer aux guerres européennes et proclame la neutralité des États-Unis en 1793. En butte aux critiques, il refuse de briguer un troisième mandat en 1797. Héros de la guerre d'indépendance, premier président des États-Unis, il a adopté des positions que son pays conservera au XIXe s. et dans la première partie du XXe s.