Désireux de se procurer de l'or et des épices, les Portugais se lancent au XVe s. dans l'aventure maritime, encouragés par Henri le Navigateur. Après avoir conquis Madère et les Açores, ils réussissent grâce à leur maîtrise technique à atteindre les Indes en contournant les côtes de l'Afrique, où ils fondent des établissements.
1460. Installation au Cap-Vert.
1488. Bartolomeu Dias double le cap de Bonne-Espérance.
1494. Le traité de Tordesillas délimite à l'ouest les domaines espagnol et portugais.
1498. Vasco de Gama fonde un établissement à Calicut.
1500. Cabral aborde au Brésil.
Au milieu du XVIe s., les Portugais sont établis sur les côtes de l'Angola et du Mozambique, où la colonisation n'est pas durable, ainsi qu'en Inde (côtes de Malabar, Ceylan) et en Asie du Sud-Est (Malacca, Macao). L'« Estado da India », formé des territoires situés à l'est du Cap, est placé sous les ordres d'un gouverneur ou d'un vice-roi établi à Goa. Le monopole commercial du Portugal y est cependant contesté au XVIIe s. par les Hollandais, qui s'emparent de Malacca, de Colombo et de Cochin, et par les Britanniques, qui s'installent à Ormuz. Tandis que l'influence portugaise décline en Asie, le Brésil, où s'effectue un profond brassage ethnique lié à la traite des Noirs, jouit en pratique d'une autonomie grandissante vis-à-vis de la métropole.
1703. Traité de Methuen assurant aux Britanniques la quasi-totalité du commerce brésilien.
1822. Indépendance du Brésil.
1885. La conférence de Berlin contraint le Portugal à limiter ses ambitions en Afrique à l'Angola et au Mozambique.
La transformation des territoires portugais en provinces d'outre-mer ne peut freiner l'essor des mouvements de libération, qui triomphent au lendemain de la « révolution des œillets » de 1974.
1961. L'Inde annexe Goa.
1974. Indépendance de la Guinée-Bissau.
1975. Indépendance du Cap-Vert, de l'Angola et du Mozambique.
1976. L'Indonésie annexe Timor.
1999. Restitution de Macao à la Chine.
