Cuba (nom féminin)

État de l'Amérique centrale, constitué par la plus grande des Antilles, situé au sud de la Floride ; 111 000 km2 ; 11 333 483 habitants (Cubains). CAPITALE La Havane. LANGUE : espagnol. MONNAIES : peso cubain et peso convertible.

GÉOGRAPHIE

À moins de 250 km de la Floride, Cuba est la plus étendue des Antilles. C'est un pays de plaines et de plateaux calcaires (la montagne apparaissant au S.-E.). La situation en latitude explique un climat tropical, avec une température constante (voisine de 25 oC), des pluies relativement abondantes (1 200 mm), concentrées entre juin et déc. Les conditions naturelles sont favorables à l'agriculture. La prépondérance de la canne à sucre, héritage de la période coloniale, s'est maintenue depuis l'indépendance, mais la production a fortement baissé depuis le début des années 2000. Si le castrisme a bouleversé, en les socialisant (notamm. par le biais d'une réforme agraire créant des fermes d'État et des coopératives), les structures économiques, la diversification est encore limitée dans les domaines agricole (fruits tropicaux [agrumes et bananes], progrès de l'élevage, reprise de la culture du tabac), industriel (produits pharmaceutiques) et minier (nickel surtout). Gravement affectée par l'effondrement de l'URSS, son principal soutien, l'économie cubaine bénéficie aujourd'hui du renouveau du tourisme et de l'appui, notamm., du Venezuela, mais les conditions de vie de la population sont très difficiles.

HISTOIRE

1492. Christophe Colomb découvre l'île, alors peuplée d'Indiens Arawak.

Durant le XVIe s., la colonisation espagnole se développe grâce à l'exploitation du tabac dont l'Espagne se réserve le monopole. Les esclaves noirs remplacent les Indiens, exterminés. Au XVIIIe s., la culture de la canne à sucre progresse rapidement.

1818. L'Espagne accorde la liberté générale du commerce aux créoles, restés fidèles à la métropole.

1868-1878. Les abus de l'administration coloniale provoquent une insurrection générale.

L'île obtient une autonomie relative.

1880. Abolition de l'esclavage.

1895. Déclenchement d'une nouvelle insurrection.

1898. Les États-Unis interviennent en faveur des insurgés. À l'issue de la guerre hispano-américaine, l'Espagne renonce à sa colonie. Cuba devient une république, étroitement contrôlée par les États-Unis.

1933-1944. Le général Batista, protégé des États-Unis, exerce le pouvoir jusqu'en 1940, puis devient président.

1952. De nouveau au pouvoir, Batista suspend la Constitution.

1959. Le mouvement révolutionnaire, dirigé par Fidel Castro, renverse Batista. Fidel Castro entreprend une importante réforme agraire, nationalise les entreprises américaines et met en œuvre un plan d'industrialisation de l'île. Les États-Unis ripostent par un embargo commercial.

1962. L'installation de fusées soviétiques dans l'île provoque une grave crise internationale.

1975-1977. Allié de l'URSS, Cuba intervient militairement en Afrique (Angola, Éthiopie). Le régime cubain, qui a d'abord servi de référence à de nombreux mouvements révolutionnaires du tiers-monde, se durcit.

1980. Détente avec les États-Unis et importante émigration de Cubains en Floride.

1989-1990. Cuba se désengage d'Afrique. La dislocation du bloc communiste prive l'île de débouchés commerciaux.

1994. Nouvelle vague d'émigration vers la Floride.

2003. Avec le procès et la condamnation à de lourdes peines de 78 dissidents, le régime castriste se durcit de nouveau.

2006. Fidel Castro, malade, délègue provisoirement le pouvoir à son frère Raúl qui lui succède en 2008.

2010-2018. Après la levée des sanctions par l'UE (2008) et l'assouplissement de l'embargo américain (2009), R. Castro fait adopter des mesures de libéralisation économique.

2018. Miguel Díaz-Canel remplace R. Castro, qui reste premier secrétaire du parti, à la tête de l'État.

2019. Suite à l'adoption d'une nouvelle Constitution (fév.), M. Díaz-Canel est élu président de la République (oct.).