Carolingiens

Dynastie franque qui succéda aux Mérovingiens en 751, restaura l'Empire d'Occident (800-887), régna sur la Germanie jusqu'en 911 et sur la France jusqu'en 987.

C'est en 751 que le fils de Charles Martel, Pépin le Bref, se fit couronner roi des Francs, avec l'appui du pape. L'alliance de la nouvelle dynastie avec l'Église eut pour conséquence l'intervention en Italie afin de défendre les intérêts de la papauté contre les Lombards. Ainsi fut amorcée une politique d'expansion territoriale dont l'apogée eut lieu sous le règne de Charlemagne. Ce dernier fut couronné empereur à Rome en 800, relevant ainsi les institutions de l'Empire romain d'Occident. Rival de l'Empire byzantin, l'Empire carolingien s'étendait de la Germanie (jusqu'à l'Elbe), à l'Italie et à l'Espagne (jusqu'à l'Èbre). Il fut doté à l'origine d'une structure hiérarchisée où les comtes étaient les principaux agents locaux, aidés des évêques et contrôlés par les missi dominici. Les savants étrangers sur lesquels la dynastie s'appuya favorisèrent une renaissance intellectuelle et littéraire dite carolingienne. Mais, affaibli par les invasions normandes, l'Empire ne survécut pas aux particularismes locaux, au développement anarchique de la vassalité et à la pratique franque du partage successoral. En recourant à cette pratique en 829, Louis Ier le Pieux déclencha une crise au terme de laquelle le traité de Verdun (août 843) divisa l'Empire en trois royaumes, dévolus à ses fils Charles II le Chauve, Louis Ier le Germanique et Lothaire Ier. Charles II le Chauve puis Charles III le Gros restaurèrent un temps l'unité de l'Empire, qui prit fin en 887.

(→ Charlemagne.)