Bosnie-Herzégovine (nom féminin)

État d'Europe entre l'Adriatique et la Save ; 51 100 km2 ; 3 301 000 habitants (Bosniens). CAPITALE Sarajevo. LANGUES : bosniaque, croate et serbe. MONNAIE : mark convertible.

GÉOGRAPHIE

C'est, en dehors de plaines bordant (au S.) la Save, une région accidentée, montagneuse, associant forêts (industries du bois) et pâturages, exploitations minières et quelques cultures. L'industrie, malgré la présence du fer et du charbon, a été insuffisamment développée. La structure composite de la population – mêlant des « Musulmans » (Bosniaques), qui forment une nationalité, des Serbes et des Croates – explique, en partie, la guerre civile (1992-1995). Celle-ci a débouché sur une partition de fait sur des bases ethnico-religieuses, menace pour la viabilité du nouvel État.

HISTOIRE

1463-1878. La région fait partie de l'Empire ottoman.

1878-1918. Administrée par l'Empire austro-hongrois, la région est annexée à celui-ci en 1908.

1918. La Bosnie-Herzégovine est intégrée au royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

1945-1946. Elle devient une république fédérée de la Yougoslavie.

1992. Proclamation de l'indépendance ; début d'une guerre meurtrière entre Musulmans, Croates et Serbes.

1995. La guerre qui a déchiré le pays pendant plusieurs années, malgré l'interposition de l'ONU, prend fin avec l'accord de paix conclu à Dayton (États-Unis) et signé à Paris entre les présidents serbe, croate et bosniaque, et qui prévoit le maintien d'un État unique composé de deux parties : la Fédération croato-musulmane et la République serbe de Bosnie. Un haut représentant de la communauté internationale est chargé des questions civiles. Une force multinationale, placée successivement sous la conduite de l'OTAN (IFOR, puis SFOR), puis de l'Union européenne (EUFOR), assure la consolidation de la paix.

1996. Les élections voient la victoire des partis nationalistes (confirmée aux élections générales suivantes).

Depuis 2010. Les institutions restent très affaiblies par les divisions entre communautés et la lenteur des réformes compromet le rapprochement avec l'Union européenne.