Il fit un tour de compagnon par Colmar, Bâle, Strasbourg, séjourna deux fois à Venise, mais effectua l'essentiel de sa carrière à Nuremberg. Il a manifesté son génie dans la peinture à l'huile (la Fête du rosaire, 1506, Prague ; portraits...), dans le dessin et l'aquarelle (coll. de l'Albertina, Vienne) et dans son œuvre gravé, d'emblée célèbre en Europe : xylographies, d'un graphisme bouillonnant, encore médiéval (l'Apocalypse, 15 planches, 1498, la Grande Passion, etc.) ; burins, plus italianisants et reflétant l'influence des humanistes (la Grande Fortune, v. 1500, Saint Jérôme et la Mélancolie, 1514). Il se passionna pour les théories de l'art (perspective, etc.) et publia plusieurs ouvrages à la fin de sa vie (Traité des proportions du corps humain).