nom féminin
(de électro- et 2. statique)
Partie de la physique qui étudie les phénomènes d'équilibre de l'électricité sur les corps électrisés.
adjectif
Relatif à l'électrostatique.
Les phénomènes électrostatiques se manifestent notamment sous la forme de réactions chimiques car, dans les atomes et les molécules, les énergies de liaison ont toutes une origine électrostatique. Si la matière est neutre, les forces électrostatiques s'exerçant entre les charges qui la constituent sont énormes. Des expériences comme l'électrisation des corps par frottement, connues depuis l'Antiquité, ne mettent en jeu qu'une infime partie des électrons superficiels. Elles ont conduit à distinguer deux types d'électricité. Toutefois, comme ce n'est pas celle de l'ambre jaune (en grec, êlektron) mais celle du verre frotté avec un chiffon qui a été choisie comme positive, électrons et courants circulent depuis en sens opposés.
Les applications.
Au XVIIIe s., l'électrisation de corps par contact (ou par influence, à l'aide de corps chargés), le stockage de charges dans des condensateurs (bouteille de Leyde) et la mise en évidence par B. Franklin de l'électricité atmosphérique ont donné lieu à de nombreuses expériences spectaculaires. Après un relatif oubli lié à l'essor de l'électromagnétisme, l'électrostatique connaît de nouvelles applications technologiques. Dans l'industrie ou les transports, des techniques appropriées permettent de maîtriser les accumulations de charges afin d'éviter les accidents dus aux décharges brutales. Les champs électrostatiques sont mis à profit pour le dépoussiérage, la séparation de minerais, les dépôts de couches minces, le dosage de protéines par électrophorèse, les techniques d'imprimerie, l'horlogerie des montres à quartz, les tubes cathodiques des anciens téléviseurs et ordinateurs, etc. Les faisceaux chargés sont aussi utilisés dans les accélérateurs de particules et les microscopes électroniques.