L'espérance du retour du peuple juif en Palestine est une donnée constante de la pensée juive, où elle est associée à l'idée d'avènement messianique. Mais il faut attendre la seconde moitié du XIX^e s. pour que le sionisme commence à prendre corps avec la fondation en Palestine, par des Juifs russes fuyant les persécutions (pogroms), des premières communautés agricoles juives. Dans le même temps, il devient à la fois une doctrine et un projet politique grâce à l'écrivain Theodor Herzl. Auteur de l'État juif (1896), ce dernier réunit, en 1897, le premier congrès sioniste mondial, qui crée l'Organisation sioniste mondiale, dont le comité exécutif permanent est à Vienne. En 1901 est fondé le Fonds national juif pour le rachat des terres en Palestine.

Ce n'est qu'à partir de 1917, avec la déclaration Balfour, que la possibilité de la création d'un foyer national juif en Palestine est prise en compte par les puissances occidentales, notamment par les Britanniques. Détenteurs d'un mandat sur la Palestine, ceux-ci sont cependant amenés à y freiner l'immigration des Juifs en raison des nombreux conflits opposant les communautés juives et arabes. Après le génocide nazi, l'ONU adopte un plan de partage de la Palestine et l'État d'Israël est créé en 1948. Les organisations sionistes poursuivent leurs activités, encourageant l'immigration des Juifs en Israël.