Né d'un père païen, Patricius, et d'une mère chrétienne, Monique, il enseigne l'éloquence à Tagaste, Carthage, Rome et Milan. Adepte du manichéisme, il se rapproche peu à peu du christianisme et s'y convertit, influencé notamment par la prédication d'Ambroise, l'évêque de Milan, de qui il reçoit le baptême en 387. Rentré en Afrique, il est ordonné prêtre à Hippone en 391, et devient évêque de cette cité en 396. Jusqu'à sa mort, il s'y consacre à l'administration du diocèse, à la prédication, à la lutte contre les hérésies (manichéisme, donatisme, pélagianisme), à la rédaction de très nombreux ouvrages de théologie et de philosophie, dont les plus connus sont les Confessions et la Cité de Dieu. Son œuvre, centrée sur l'exégèse biblique et marquée par la pensée néoplatonicienne, sera de la plus grande importance pour la réflexion chrétienne ultérieure, par exemple sur la conception du péché et du libre arbitre ou sur la théologie de l'histoire.