Il était fonctionnaire impérial lorsqu'il fut élu évêque de Milan en 374. Homme d'action et de culture, grand orateur dont l'éloquence séduira Augustin, qui enseigne à Milan vers 386, il s'attacha à christianiser les traditions stoïciennes de la civilisation romaine et à assurer la suprématie de l'Église sur l'empereur dans le domaine religieux. Ses écrits théologiques s'inspirent de la tradition exégétique des auteurs grecs, notamment de Philon d'Alexandrie et d'Origène. Son œuvre en matière de liturgie a valu au diocèse de Milan d'avoir un rite propre, qui est dit « ambrosien », et dont la tradition s'est maintenue au long des siècles en dépit de nombreuses altérations.