navigation [navigasjɔ̃] 

nom féminin

(lat. navigatio)

  1. Action de naviguer, de conduire d'un point à un autre un véhicule maritime, fluvial, aérien ou spatial : La navigation maritime, aérienne.
  2. Technique de déplacement des véhicules maritimes, aériens ou spatiaux, de la détermination de leur position et de leur route ou de leur trajectoire.
  3. INFORMATIQUE Action de naviguer.
  4. INFORMATIQUE Logiciel de navigation, navigateur.

Navigation aérienne.

Lorsque le pilote voit le sol, il peut se borner à survoler une suite de repères connus ou identifiés sur la carte : c'est la navigation « à vue », souvent désignée par le sigle anglo-saxon VFR (Visual Flight Rules). En l'absence de visibilité, on utilise le vol aux instruments (sigle anglo-saxon IFR, pour Instruments Flight Rules) : grâce aux équipements de bord, le pilote peut connaître à chaque instant son orientation (tangage, roulis, lacet) et sa position dans l'espace (utilisation de signaux émis par des satellites de navigation, guidage par inertie). La navigation par inertie a l'avantage de ne nécessiter aucune aide extérieure : elle se fonde sur la mesure de l'accélération de l'avion. Un système de navigation par inertie comporte donc essentiellement trois accéléromètres, montés sur une plate-forme stabilisée par gyroscopes, afin que les axes choisis restent fixes quelles que soient les évolutions de l'avion. De tels systèmes sont également adoptés pour le guidage des engins balistiques et des engins spatiaux.

Navigation maritime.

Afin de vérifier que le navire suit la route prévue et, éventuellement, de rectifier celle-ci, le navigateur doit faire le point, c'est-à-dire déterminer à l'aide de divers moyens la position du navire, définie par la latitude et par la longitude, cette dernière étant comptée à partir du méridien international de Greenwich. Sur une sphère (planète), la trajectoire la plus courte entre les points de départ et d'arrivée est l'arc de grand cercle passant par ces points : c'est l'orthodromie. Si l'on navigue à cap constant, la route se définit sur une carte (en projection de Mercator) par une ligne droite : c'est la loxodromie.

La navigation par l'estime permet de déterminer la route et la vitesse du navire entre deux points et en un temps donnés, par l'estimation de la dérive (angle entre le cap et la route effectivement suivie) et compte tenu des vents et des courants.

La navigation côtière est réalisée, au voisinage des côtes, par des mesures d'angles relatifs à des objets très visibles : amers (phare, château d'eau, clocher, etc.), sur la côte, balises ou feux (bateaux-feux, bouées lumineuses).

La navigation astronomique est fondée sur la détermination simultanée de la hauteur angulaire d'un astre au-dessus de l'horizon et de l'heure de temps universel, la déclinaison et l'angle horaire de l'astre étant fournis par les éphémérides nautiques.

La navigation radioélectrique s'effectue à l'aide d'appareils radioélectriques utilisés concurremment avec les autres instruments de navigation. Elle utilise également les signaux émis par des satellites d'aide à la navigation (le système américain GPS/Navstar, le russe Glonass et, prochainement, le système européen Galileo).