nom féminin
(lat. mortalitas)
L'exemple de la France rend bien compte de l'évolution de la mortalité dans le monde occidental. Jusqu'à la seconde moitié du XVIIIe s., l'espérance de vie à la naissance plafonne aux environs de 27,5 ans pour les hommes et de 29 ans pour les femmes. Avec les reculs progressifs des épidémies et des famines, ainsi que l'amélioration des conditions économiques et sanitaires, la durée de vie augmente. Au cours du XXe s., les progrès considérables de la médecine ont puissamment contribué à accélérer le recul de la mortalité. Mais aujourd'hui, dans les pays en développement et plus particulièrement en Afrique, les taux de mortalité (nombre de décès pour 1 000 habitants) sont parmi les plus élevés du monde (17 ‰). Plusieurs causes de mortalité se superposent : les taux de mortalité infantile sont très élevés, la malnutrition est encore très présente et un fort pourcentage de jeunes adultes meurent de maladies (paludisme, tuberculose et sida). Cependant nombre de pays en développement ont un taux de mortalité se situant entre 7 ‰ et 5 ‰. Ils se caractérisent par une très forte proportion de moins de 15 ans, accompagnée des effets de la diminution de la mortalité infantile et de l'amélioration de la situation sanitaire et sociale. En revanche, dans les pays développés la population vieillit, faisant ainsi remonter progressivement les taux de mortalité (9,8 ‰ dans l'UE).