L'hindouisme désigne, concurremment avec les termes de védisme et de brahmanisme, les différents courants de la religion traditionnelle de l'Inde. Celle-ci, contrairement à beaucoup d'autres, n'a pas de fondateur, mais seulement des Pères, les Rishi (« Ceux qui voient »). Elle n'a pas non plus d'autorité enseignante définissant une orthodoxie. Ses premiers textes sacrés, appelés Veda, c'est-à-dire le « Savoir », et datant de la seconde moitié du II^e millénaire av. J.-C., ont été complétés ensuite par la grande épopée du Mahabharata (qui inclut la Bhagavad-Gita), par le poème du Ramayana et par les Upanishad, lesquels commentent les textes les plus obscurs des quatre Veda. Ce travail d'interprétation des textes, qui est essentiellement l'affaire des brahmanes, a donné naissance au brahmanisme, lequel s'est exprimé ensuite sous diverses formes dans ce qu'on appelle l'hindouisme. Pendant l'époque védique (II^e millénaire av. J.-C.), les habitants de l'Inde vénéraient des divinités liées à la nature telles qu'Indra, le puissant dieu du Ciel, de la Foudre et des Pluies, et Varuna, qui règne sur l'ordre du monde. Plus tard, le panthéon hindou s'est organisé autour d'une sorte de trinité (la trimurti) comprenant Brahma, le créateur de l'Univers, Vishnou, qui en assure la conservation, et Shiva, qui en est le principe de destruction. Ces trois dieux sont entourés de nombreuses divinités, dont certaines sont très populaires, comme Krishna, le jeune dieu qui lutine les bergères (gopi) et qui est une des manifestations (avatara) de Vishnou. L'hindouisme propose moins des vérités à croire que des attitudes religieuses à adopter, notamment par rapport au dharma, qui est la loi du bon ordre de l'Univers et qui assigne à chaque être sa place, et par rapport au rite sacrificiel, qui est indispensable à la continuité et à la bonne marche du monde.