puniques (guerres)

Long conflit (264-146 av. J.-C.) qui opposa Rome et Carthage et qui aboutit à la ruine de Carthage.

La cause en fut la rivalité des deux cités se disputant l'hégémonie de la Méditerranée occidentale.

La première guerre punique (264-241 av. J.-C.). Elle a pour théâtre la Sicile, d'où les Romains tentent d'évincer les Carthaginois. Les Romains, forts des succès de leur flotte (Mylae, 260), débarquent en Afrique. Ils connaissent ensuite une série de revers : défaite et mort de Regulus (255) en Afrique, échecs de la flotte (Drepanum, 249) et de l'armée en Sicile contre Hamilcar Barca. Mais la victoire décisive de la flotte romaine aux îles Égates (241) amène Carthage à demander la paix ; la Sicile passe sous le contrôle de Rome.

La deuxième guerre punique (218-201 av. J.-C.). Elle est marquée par l'offensive d'Hannibal. Partant d'Espagne (prise de Sagonte, 219), le Carthaginois traverse les Pyrénées et les Alpes et entre en Italie, où il bat les Romains au Tessin et à la Trébie (218), au lac Trasimène (217), à Cannes (216) ; mais, ne recevant pas de renforts, il s'attarde à Capoue et doit renoncer à prendre Rome (211). Cependant, les Romains conquièrent la Sicile et l'Espagne. Hasdrubal, qui essaie de rejoindre son frère Hannibal, est vaincu et tué sur les bords du Métaure (207). En 204, Scipion l'Africain porte la guerre en Afrique, après avoir obtenu le soutien du roi numide Masinissa. Hannibal, rappelé d'Italie, est vaincu à Zama (202). La paix de 201 enlève à Carthage ses possessions d'Espagne et la prive de sa flotte et de ses éléphants.

La troisième guerre punique (149-146 av. J.-C.). Elle porte le coup de grâce à Carthage. Le sénat romain, mis en garde par Caton, qui craint la renaissance de la cité (delenda est Carthago, « Carthage doit être détruite »), prend prétexte du conflit qui oppose les Carthaginois à Masinissa, allié de Rome, et envoie Scipion Émilien en Afrique. Après trois ans de siège, Carthage est prise et rasée. La puissance punique n'existe plus.