GÉOGRAPHIE
La vallée du Saint-Laurent sépare la région appalachienne de plateaux et de collines, au sud, et du bouclier canadien, au nord. Celui-ci occupe plus de 90 % du territoire de la province ; il est creusé d'une multitude de lacs, et les collines des Laurentides en marquent la bordure sud. Le climat, continental, est de plus en plus rude vers le nord. La neige est particulièrement abondante dans l'est et dans la vallée du Saint-Laurent (qui, grâce aux brise-glace, reste navigable l'hiver jusqu'à Québec et Montréal).
La forte natalité traditionnelle des Québécois de souche a commencé à décroître dans les années 1960. La population demeure très majoritairement francophone. Montréal rassemble près de la moitié d'une population urbanisée à 80 %.
La vie économique est fondée sur l'industrie. Celle-ci bénéficie, avec les équipements de la baie James, d'un potentiel d'électricité hydraulique très important. Le sous-sol fournit notamment du minerai de fer, de l'or et du nickel. L'aéronautique, la métallurgie, les industries du bois (papier) et l'agroalimentaire sont les principaux secteurs représentés, tournés surtout vers l'exportation. L'agriculture (2,2 % des actifs) concerne surtout l'élevage porcin et bovin, les céréales (maïs), le soja, les cultures spécialisées (produits de l'érable). Le tourisme se développe.
HISTOIRE
Après la défaite de la France et le traité de Paris (1763), la Grande-Bretagne s'assure le contrôle de l'Amérique du Nord et crée la province de Québec. En 1791, l'arrivée des « loyalistes » fuyant les États-Unis indépendants aboutit à la séparation du Bas-Canada (avec Québec pour capitale), francophone, et du Haut-Canada (actuel Ontario), anglophone. En 1837, les parlementaires des deux Canadas réclament de réels pouvoirs. La rébellion éclate et est durement réprimée (1840). Les deux Canadas (auj. Ontario et Québec) sont réunis en une même province, le Canada-Uni. L'anglais devient seule langue officielle. Le français retrouve son statut en 1848. En 1867, les provinces de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec et de l'Ontario sont fédérées par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique. La vie politique est marquée par la division entre libéraux et conservateurs cléricaux, qui se succèdent au pouvoir. Au Québec, le courant indépendantiste se développe.
1976. Le parti québécois (PQ), indépendantiste, remporte les élections ; son chef, René Lévesque, devient Premier ministre du Québec.
1980. Les Québécois se prononcent par référendum contre le projet de « souveraineté-association » du PQ.
1985. Les libéraux, dirigés par Robert Bourassa (déjà Premier ministre de 1970 à 1976), reviennent au pouvoir.
1990. L'échec du projet d'accord constitutionnel dit « du lac Meech », destiné à satisfaire les demandes minimales du Québec, ouvre une crise politique sans précédent, aggravée par des revendications amérindiennes.
1992. Un nouveau projet de réforme constitutionnelle est rejeté par référendum dans le Canada tout entier.
1994. Les élections ramènent au pouvoir le parti indépendantiste et J. Parizeau devient Premier ministre.
1995. Le référendum sur la souveraineté du Québec voit la courte victoire des partisans du maintien dans la Confédération canadienne.
1996. Lucien Bouchard remplace J. Parizeau à la tête du parti québécois et du gouvernement.
2001. Bernard Landry (parti québécois) lui succède.
2003. Les libéraux retrouvent la direction du gouvernement, avec Jean Charest pour Premier ministre.
2012. À la suite d'importantes manifestations estudiantines, des élections anticipées conduisent à la victoire du parti québécois qui n'obtient cependant pas la majorité des sièges. Pauline Marois est la première femme à accéder à la tête de la province.
2014. Elle perd les élections qu'elle avait convoquées. Le libéral Philippe Couillard lui succède.
2018. La Coalition avenir Québec (centre droit) remporte les élections et son chef, François Legault, devient Premier ministre.