cycle [sikl] 

nom masculin

(lat. cyclus, gr. kuklos, cercle)

  1. Suite ininterrompue des phénomènes qui se renouvellent dans un ordre immuable : Le cycle des saisons. Le cycle lunaire – au terme duquel les phases se reproduisent aux mêmes dates – dure environ dix-neuf ans.
  2. CHIMIE Chaîne d'atomes fermée, fréquente surtout parmi les composés du carbone.
  3. Ensemble d'œuvres (romans, poèmes, etc.) groupées autour d'un seul fait, d'un seul personnage : Le cycle du roi Arthur. Un cycle romanesque.
  4. Division de l'enseignement primaire, secondaire et universitaire.
  5. Cycle menstruel, chez la femme, activité périodique de l'ovaire se terminant, s'il n'y a pas eu fécondation, par la menstruation.

    Cycle solaire, période de vingt-huit ans, au terme de laquelle les mêmes dates de chaque mois tombent aux mêmes jours de la semaine ; période de onze ans environ séparant deux minimums de taches solaires observées.

Les cycles « biogéochimiques ».

Les êtres vivants échangent de la matière et de l'énergie avec leur milieu au cours de leurs fonctions de nutrition. Les végétaux chlorophylliens synthétisent leur substance organique à partir de matières premières minérales en captant l'énergie solaire. Ils sont dits autotrophes. Ce sont les producteurs primaires. Les animaux, les champignons et certaines bactéries se nourrissent directement ou indirectement de matières organiques provenant des producteurs primaires. Ils sont dits hétérotrophes. Ce sont les consommateurs. La matière minérale est donc le point de départ des chaînes alimentaires à l'intérieur desquelles de la matière organique est transférée entre chaque maillon (végétaux, herbivores, carnivores). Ces substances organiques sont ensuite dégradées par la respiration. À leur mort, les organismes sont enfouis dans le sol et décomposés sous l'action de bactéries en matière minérale qui pourra être à nouveau utilisée par les végétaux avec celle provenant de la respiration. La matière circule donc de façon cyclique entre la biosphère et l'atmosphère. Parallèlement, une partie de la matière organique morte peut être enfouie, transformée et stockée sous forme de roches dites carbonées, comme les pétroles et les charbons, dont la combustion par l'homme les fait retourner à l'état minéral et les rend utilisables par les végétaux.

On distingue un cycle pour chaque élément chimique intervenant dans les phénomènes vitaux, mais le cycle du carbone et celui de l'azote sont les plus importants. Le cycle de la matière met ainsi en évidence l'interdépendance des bactéries, des végétaux et des animaux.

L'intervention de l'homme dans le cycle de la matière s'est intensifiée au cours des dernières décennies. La combustion croissante de biomasse végétale (bois) et de ressources fossiles (charbon, pétrole) a élevé la teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone. La fixation de l'azote atmosphérique pour la fabrication d'engrais nitriques et ammoniacaux a été suivie d'un important rejet de cet élément dans le sol et dans les nappes d'eau.

Les cycles économiques.

L'observation de la vie économique du XIXe siècle et du début du XXe siècle a conduit des théoriciens de l'économie à définir la notion de cycle économique, dont la durée varie de quelques années à quelques décennies selon les auteurs. D'une façon générale, un cycle économique peut être décomposé en quatre phases : l'expansion (mouvement ascendant), la crise (point de retournement), la dépression (contraction cumulative de l'activité), puis la reprise. On parle de récession dans le cas d'un ralentissement ou d'une stagnation de l'activité économique. Si l'amplitude et la périodicité sont trop irrégulières, il est préférable de parler de fluctuations.