nom féminin
(lat. médic. crisis, gr. krisis, décision puis « phase décisive [d'une maladie] »)
Crise ministérielle, période intermédiaire entre la démission d'un gouvernement et la formation d'un autre ; démission du gouvernement.
On donne le nom de crise économique à plusieurs types de phénomènes qui ont en commun un blocage, celui d'un secteur d'activité ou du système économique dans son ensemble, ce qui entraîne de grands bouleversements et nécessite des mesures importantes pour les surmonter. Partie d'un krach boursier aux États-Unis, la crise de 1929 ravagea l'économie des pays occidentaux ; elle fut suivie d'une longue période de dépression, ne s'achevant pratiquement qu'en 1937. La crise économique des années 1970-1980 a été déclenchée par la forte augmentation du prix du pétrole brut, décidée par les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ; elle a entraîné une forte hausse des prix associée à une faible croissance, y compris dans les pays socialistes et dans le tiers-monde, du fait de l'interdépendance économique mondiale qui ne cesse de s'affirmer. En octobre 1987, le marché boursier international connaît de nouveau un krach de grande ampleur, conséquence directe d'une spéculation financière et reflet de la précarité monétaire internationale. Une crise a touché les pays émergents d'Asie en 1997-1998. En 2008, une crise d'une ampleur inédite s'est déclarée aux États-Unis, résultat du décalage entre la spéculation financière et la création de richesses réelles. Elle s'est propagée et touche l'ensemble de l'économie mondiale qui connaît un ralentissement sensible de sa croissance. Ses effets sont plus ou moins importants selon les pays.