coup [ku] 

nom masculin

(lat. pop. *colpus, class. colaphus, gr. kolaphos, coup de poing)

  1. Choc rapide et brutal qui résulte du mouvement d'un corps qui vient en frapper un autre : Un coup de couteau. Des coups de pied.
  2. Le résultat du choc lui-même : Il heurta sa tête contre la porte, le coup fut très douloureux.
  3. Marque laissée par un choc : Avoir le corps noir de coups.
  4. Mouvement rapide et momentané pour utiliser un objet : Se donner un coup de peigne. Donner un coup de balai.
  5. Geste ou mouvement rapide que l'on fait avec une partie du corps : Un coup de langue. Un coup d'œil.
  6. Choc moral causé par une nouvelle, par un événement : Cette mort a été un terrible coup pour elle.
  7. Son rendu par qqch qu'on frappe ou sur quoi qqn ou qqch frappe : Un coup de marteau. J'ai entendu frapper deux coups à la porte.
  8. Décharge et détonation d'une arme à feu : Un coup de canon. Un revolver à six coups.
  9. FAMILIER Toute action considérée du point de vue de la fréquence : Ce coup-ci vous avez gagné (SYN.  fois).
  10. FAMILIER Action de qqn, jugée désagréable ou néfaste : Encore un verre de cassé, ça, c'est sûrement un coup des enfants.
  11. Action préparée à l'avance, manigancée : Mettre un complice dans le coup. Être, mettre qqn sur un coup. Manquer, rater, réussir son coup.
  12. Action, notamm. publicitaire, destinée à attirer l'attention sur soi : Coup médiatique d'un politicien.
  13. Façon d'attaquer, de manœuvrer dans une lutte, dans certains sports : Tous les coups sont permis.
  14. Chacune des actions, des combinaisons que fait un joueur dans une partie : Ce coup lui a permis de gagner.
  15. Accès brusque d'un sentiment, d'un état psychique : Un coup de folie. Coup de tête (= décision irréfléchie).
  16. Manifestation brutale d'un élément, d'un phénomène : Coup de tonnerre. Coup de vent.
  17. À coups de qqch, en l'utilisant comme arme : Elle s'est défendue à coups de parapluie.

    À coup sûr, sûrement, infailliblement.

    Après coup, une fois la chose faite, l'événement s'étant déjà produit.

    Au coup par coup, sans plan précis, selon chaque circonstance qui se présente.

    FAMILIER Avoir un coup dans le nez, dans l'aile, être ivre.

    Coup sur coup, de manière immédiatement successive : J'ai appris coup sur coup deux mauvaises nouvelles.

    FAMILIER Discuter le coup, bavarder un moment sur un sujet.

    FAMILIER Donner un coup, se donner un coup, nettoyer hâtivement un lieu, arranger vite sa toilette, sa coiffure.

    Du coup, du même coup, dans ces conditions ; en conséquence.

    D'un coup , d'un seul coup, en une seule fois.

    Du premier coup, à la première tentative.

    En coup de vent, rapidement.

    FAMILIER En mettre, en donner un coup, faire un grand effort pour avancer un travail, une étude, etc.

    FAMILIER En prendre un coup, être fortement affecté par qqch ; subir un dommage.

    FAMILIER Être dans le coup, être au courant d'une affaire un peu louche ; être au courant de tout ce qui se passe, et en partic. de ce qui est à la mode (par opp. à être hors du coup).

    Faire les quatre cents coups, se livrer à toutes sortes d'excès, de frasques.

    Frapper un grand coup, employer des moyens exceptionnels pour mettre de l'ordre dans une situation.

    Les trois coups, au théâtre, trois coups frappés sur le plancher de la scène, signalant le début de la représentation.

    Marquer le coup, faire comprendre, souligner par son comportement l'importance d'un événement, d'un incident.

    Porter un coup à qqn, à qqch, leur nuire, les frapper, empêcher leur action, leur progrès, leur évolution.

    FAMILIER Pour le coup, de ce fait, en l'occurrence.

    FAMILIER Prendre un coup de vieux, vieillir subitement.

    Sous le coup de qqch, sous l'effet de : Rougir sous le coup de l'émotion.

    Sur le coup, au moment où l'événement a eu lieu.

    Sur le coup de 10 heures, 11 heures, etc., à cette heure.

    FAMILIER Tenir le coup, résister, en parlant de qqn ; durer, en parlant de qqch.

    Tenter le coup, essayer, risquer qqch.

    Tomber sous le coup de, être passible de.

    Tout à coup, tout d'un coup, subitement, soudain.

    FAMILIER Valoir le coup, valoir la peine qu'on va se donner : Tu crois que ça vaut le coup ?

  18. Coup bas, manœuvre déloyale.

    Coup d'éclat, exploit.

    Coup de fil, de téléphone, communication téléphonique.

    Coup de main, aide, soutien apporté à qqn qui traverse un moment difficile : Donner un coup de main à qqn ; opération militaire, menée par surprise sur un objectif limité.

    Coup de pouce, aide ponctuelle apportée à qqn dans son entreprise, son action.

    Coup de sang, violent accès de colère.

    Coup de soleil, brûlure de la peau par le soleil.

    Coup d'État, prise illégale du pouvoir par une personne, un groupe qui exerce des fonctions à l'intérieur de l'appareil étatique.

    Coup de théâtre → théâtre.

    Coup de Trafalgar, désastre total.

    Coup du lapin, choc brutal sur la nuque.

    Coup dur, événement pénible, douloureux ou situation difficile qui affecte qqn.

    Coup monté, action malveillante préparée en secret (= piège).

    MARINE Coup de mer, gros paquet d'eau de mer venant frapper un navire et embarquant à bord.

    SPORTS Coup d'envoi, début d'une partie de sport collectif.

    SPORTS Coup droit, au tennis et au tennis de table, frappe de la balle du côté de la main qui tient la raquette (CONTR.  revers).

    SPORTS Coup franc, au football, au rugby, au basket, arrêt de jeu donnant la balle à une équipe à l'endroit du terrain où l'équipe adverse a commis une irrégularité ; cette sanction.