Il eut une jeunesse orageuse qui lui valut plusieurs séjours en prison. Bien qu'appartenant à la noblesse, il fut élu député du tiers état d'Aix-en-Provence aux États généraux (1789). Orateur prestigieux, il laissa une célèbre phrase à la postérité : « Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes. » Il contribua à la nationalisation des biens du clergé. Partisan d'une monarchie constitutionnelle où le roi conserverait de grandes prérogatives, il entra secrètement au service de Louis XVI (mai 1790), qui le pensionna, mais ne tint guère compte de ses conseils.