Il est le type même du musicien international : d'origine allemande, il exerce surtout son métier en Italie, en Autriche, puis en France. Avec Orfeo ed Euridice (1762) commence ce qu'il appelle lui-même sa « réforme de l'opéra » (livret simplifié, ornements réduits à l'essentiel, récitatif humanisé, chœur participant à l'action), poursuivie avec Alceste (1767). En 1774, il présente à Paris Iphigénie en Aulide et des versions françaises d'Orphée et Eurydice puis d'Alceste (1776). C'est l'origine de la querelle des gluckistes et des piccinnistes, opposant les partisans de la musique française, soutenus par la cour, à ceux de la musique italienne. Il compose encore Armide (1777), Iphigénie en Tauride (1779), etc.
