nom masculin
(d'une langue de l'Amérique du Sud)
Origine et propriétés.
Déjà connu de la civilisation maya, le caoutchouc a été découvert par le Français C. M. de La Condamine lors de son voyage en Amazonie (1736-1744). C'est une substance naturelle, obtenue par saignée du latex. Celui-ci, suc visqueux sécrété par certains arbres (hévéa, ficus), est une émulsion contenant de 30 à 40 % de caoutchouc. Pour l'obtenir, il convient de coaguler le latex à l'acide. Le caoutchouc se présente alors comme une masse solide appelée crêpe, qui est ensuite découpée en morceaux, déchiquetée et lavée à l'eau dans une « crêpeuse ».
Le caoutchouc naturel gonfle dans un grand nombre de solvants organiques ; il est soluble dans le benzène et possède une haute élasticité. C'est un mauvais conducteur de la chaleur et de l'électricité.
Traitements et usages.
Le caoutchouc n'est devenu un produit industriel qu'après la mise au point du procédé de vulcanisation par C. Goodyear, en 1839. Celui-ci consiste à chauffer le caoutchouc en présence de soufre ; ainsi, on remédie à l'inconvénient qu'il a de perdre son élasticité et sa résistance en se craquelant et en durcissant par simple oxydation à l'air. Par ailleurs, avec une plus grande quantité de soufre, on obtient une matière dure et cassante qui a perdu tout caractère élastique : l'ébonite.
L'industrie des pneumatiques reste la principale consommatrice du caoutchouc naturel. Toutefois, aujourd'hui, la fabrication des pneumatiques fait surtout appel aux élastomères de synthèse (souvent appelés, de façon abusive, caoutchoucs artificiels), obtenus à partir de produits dérivés du pétrole.