animation [animasjɔ̃] 

nom féminin

  1. Action de mettre de la vivacité, de l'entrain : Mettre de l'animation dans un dîner (SYN.  gaieté).
  2. Ardeur, passion mise dans une action, un comportement : Discuter avec animation (SYN.  fougue, vivacité).
  3. Mouvement, grande activité : L'animation des rues le samedi après-midi.
  4. Méthodes et moyens mis en œuvre pour faire participer les membres d'une collectivité à la vie du groupe : L'animation culturelle d'une cité.
  5. CINÉMA Technique consistant à filmer l'une après l'autre une suite d'images fixes (dessinées, photographiées, numérisées, etc.), que leur projection plus ou moins accélérée fera paraître animées : Film d'animation.

Les origines.

L'ère du cinéma d'animation s'ouvre avec les inventions du Français Émile Reynaud : le « praxinoscope » en 1876, puis le « théâtre optique » en 1892. Mais c'est l'Américain J. Stuart Blackton qui invente la prise de vues image par image, en 1906, avec son film muet Humorous Phases of Funny Faces. Ce procédé marque l'essor du dessin animé.

Le triomphe de Walt Disney.

Les premiers personnages vedettes apparaissent : en 1919, Félix le chat de P. Sullivan et O. Messmer, puis, en 1926, Mickey Mouse, la souris de Walt Disney. L'alliance du son et du dessin, puis de la couleur, permet au dessin animé de se propager dans le monde entier à partir de 1930. En 1937, Disney triomphe avec le long-métrage Blanche-Neige et les sept nains, qui naît de son atelier, véritable multinationale du rêve.

À partir de 1940, de nouveaux talents, tel Tex Avery, entraînent le cartoon vers la loufoquerie. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, des écoles nationales se développent. En Europe centrale, les marionnettistes tchèques empruntent les chemins de la féerie, les humoristes yougoslaves de l'école de Zagreb inventent un monde farfelu et allégorique. En France, Paul Grimault impose un style au charme funambulesque (le Roi et l'Oiseau, 1980).

De la technique expérimentale à la technologie numérique.

L'animation ensuite se diversifie et part à la conquête d'un nouveau public à travers des genres, des thèmes et des héros comblant les enfants comme les adultes : les personnages en pâte à modeler Wallace et Gromit du Britannique Nick Park, les mangas du Japonais Miyazaki Hayao, ou le monde onirique et merveilleux du Français Michel Ocelot.

À l'approche du xxie s., le dessin animé assisté par ordinateur prend une importance considérable : fruit du savoir-faire des studios Disney et Pixar en matière de technologie numérique, Toy Story (1995) de John Lasseter est le premier long-métrage réalisé en images de synthèse. Aujourd'hui, en permettant notamment de réaliser certains films en 3D (Là-haut, Pete Docter, 2009), la technologie numérique renouvelle le genre de manière spectaculaire.