Il débute comme journaliste de cinéma puis devient l'assistant de René Clair et de Jacques Feyder. Il se lie d'amitié avec Jacques Prévert (scénariste de la plupart de ses films) devenant l'un des chefs de file du « réalisme poétique », dans lequel l'histoire, souvent sombre, le dénouement, parfois tragique, sont adoucis par une poésie tendre, d'inspiration populaire, qui se dégage aussi bien du dialogue que des images du film. Fruits du tandem Carné-Prévert, on peut citer : Drôle de drame (1937), le Quai des brumes (1938), Le jour se lève (1939), les Visiteurs du soir (1942), les Enfants du paradis (1945), son chef-d'œuvre, dans lequel est évoqué le Paris romantique des années 1840 sur le « boulevard du crime », où le théâtre et la vie s'entremêlent autour des amours de Garance, Deburau, Frédérick Lemaître et Lacenaire. M. Carné a encore signé : Hôtel du Nord (1938), les Portes de la nuit (1946), Juliette ou la Clef des songes (1951), les Tricheurs (1958), Trois Chambres à Manhattan (1965).
