Docteur ès lettres en 1889, avec l'Essai sur les données immédiates de la conscience, il a suivi une carrière universitaire. Avec ce premier texte commence une œuvre qui pose les problèmes de la liberté, de l'insertion de l'esprit dans la matière (Matière et mémoire, 1896), de la signification du comique (le Rire, 1900), de la nature de la vie (l'Évolution créatrice, 1907), de l'origine de la morale et de la religion (les Deux Sources de la morale et de la religion, 1932). Dans la Pensée et le Mouvant (1934), il rassembla des textes qui explicitaient sa métaphysique. La doctrine de Bergson écarte l'empirisme, le rationalisme, le relativisme, qui n'ont retenu, selon lui, de la réalité que les solides, de la pensée que les concepts, de la conscience que la forme ; elle est à la fois une critique de l'intelligence et une méthode pour ressaisir intuitivement le commencement de l'expérience humaine.