Ses premiers opéras sérieux, Tancredi, l'Italienne à Alger (Venise, 1813) et le Barbier de Séville (Rome, 1816), le font considérer comme le plus grand compositeur lyrique italien de l'époque. De 1815 à 1823, il produit chaque année deux opéras nouveaux à Milan, Venise, Rome et Naples. Parmi ceux-ci : Otello, La Cenerentola (Cendrillon), la Pie voleuse, Semiramide. À l'occasion du sacre de Charles X, il écrit le Voyage à Reims (1825), transformé sous le titre de Comte Ory, et les opéras le Siège de Corinthe (1825) et Moïse (1827). Directeur du Théâtre-Italien, intendant de la musique royale jusqu'à la révolution de Juillet, il écrit un dernier opéra, Guillaume Tell (1829), et ne compose plus que le Stabat Mater (1832-1841), quelques pièces religieuses, des cantates et des pages pour piano.
Rossini excelle dans l'expression de la gaieté, de la vivacité et de l'esprit. Doté d'un sens remarquable du théâtre et de ses effets, il fait preuve d'une technique consommée et d'une inspiration mélodique exceptionnelle.