Après une enfance difficile, qu'il décrit dans le Fils de la servante, il publie le premier roman naturaliste suédois (la Chambre rouge, 1879). Une vie amoureuse et conjugale mouvementée accentue son déséquilibre nerveux et nourrit ses nouvelles (Mariés), ses récits autobiographiques (Plaidoyer d'un fou, Inferno), son théâtre (Père, 1887 ; Mademoiselle Julie, 1888). Auteur de pièces historiques (Éric XIV, Christine) et naturalistes (la Danse de mort, 1901), introducteur du symbolisme en Suède (le Songe), il évolue vers le mysticisme et crée le Théâtre-Intime, où il fait jouer les « Kammarspel » (la Sonate des spectres, le Pélican). Son œuvre a fortement influencé le théâtre moderne, notamment l'expressionnisme allemand.