La fusée Ariane comporte trois étages : les deux premiers utilisent comme ergols de la diméthyl hydrazine dissymétrique (UDMH) et du peroxyde d'azote (N2O4), le troisième consomme de l'hydrogène et de l'oxygène liquides, conservés à basse température. Son premier vol d'essai (réussi) a eu lieu le 24 déc. 1979. Dans sa version initiale, Ariane 1 (47,4 m de hauteur, 208 t au décollage, 11 exemplaires lancés de 1979 à 1986), elle pouvait placer une charge utile de 1 700 kg sur la trajectoire de transfert vers l'orbite des satellites géostationnaires. La capacité de lancement a été portée à 2 200 kg avec la version Ariane 2 (6 exemplaires lancés, de 1984 à 1988) et à 2 700 kg avec la version Ariane 3 (11 exemplaires lancés, de 1984 à 1989). Elle a ensuite varié de 2 020 kg à 4 460 kg avec les six versions Ariane 4 (116 exemplaires lancés, de 1988 à 2003), qui différèrent par le nombre (quatre, deux ou aucun) et par le type (à ergols liquides ou à poudre) des propulseurs d'appoint utilisés au niveau du premier étage. Ariane 5, expérimentée de 1996 à 1998 et qui a effectué son premier vol commercial en 1999, a pris la relève – c'est un lanceur lourd, associant deux gros propulseurs d'appoint à propergol solide à un corps central équipé d'un puissant moteur à oxygène et hydrogène liquides. Elle offre une capacité de lancement de 19 à 20 t en orbite basse ou de 5,9 t (lancement double) à 6,8 t (lancement simple) en orbite de transfert géostationnaire. Ariane 6, un lanceur de taille intermédiaire, modulable, effectuera ses premiers tirs vers 2022.
