Il fut au centre d'un scandale judiciaire et politique qui divisa l'opinion française de 1894 à 1906 et préluda à la formation du Bloc des gauches (radicaux et socialistes) et de l'Action française. En 1894, cet officier français de confession israélite, fut condamné (à tort) pour espionnage au profit de l'Allemagne. La campagne de révision du procès (1897-1899), au cours de laquelle É. Zola publia un violent réquisitoire contre l'état-major (J'accuse) [1898], opposa les dreyfusards, antimilitaristes groupés autour de la Ligue des droits de l'homme, et les antidreyfusards, antisémites ou ultra-nationalistes que rassemblaient la Ligue de la patrie française puis le comité de l'Action française. Dreyfus fut gracié en 1899 et réhabilité en 1906. Réintégré dans l'armée, il termine sa carrière avec le grade de lieutenant-colonel pendant la Première Guerre mondiale.
